LA ROSE à l’honneur dans notre microferme permacole lyonnaise

L’histoire de la rose à travers les âges

Les Chinois et les Perses la cultivent depuis plus de 5000 ans. Au Moyen Age la rose est présente dans les sociétés laïques et religieuses. C’est ainsi que la culture de cette fleur magnifique et odorante se développe dès le sixième siècle dans les jardins des couvents.

Le trajet et l’apparition de la belle multicolore sous nos latitudes a été des plus longs, de la Chine orientale à la Chine centrale,  en passant au Moyen Orient elle nous parvient enfin bien plus tardivement. Ainsi c‘est aux retours de croisades, au 11 ème siècle que nous profiterons de l’arrivée de ces belles incontestables.

Les plants sauvages nous parvenant alors feront l’objet d’une nouvelle culture par croisement et bouturage qui feront apparaître quantité de variétés nouvelles.

Par la suite, émerveillée par la beauté de ces fleurs, Joséphine de Beauharnais à la Malmaison diligente des botanistes à travers le monde pour enrichir sa collection. Sa roseraie exemplaire comptait en 1829, pas moins de 2562 espèces inscrites à son catalogue. Malheureusement beaucoup d’entre elles de faible intérêt ont disparues de nos jours. Toutefois, l’efficacité de son rôle de conservatrice a largement contribué à l’implantation et au développement de la rose en France.

Les types et utilisations

Les formes de rosiers sont nombreuses et s’adaptent à différents modes d’utilisation :

 rosier-buisson, s’installe de préférence groupé en massifs ou en platebande, il se couvre de belles fleurs odorantes.

rosier-grimpant, impose dans la plupart des cas, un tuteur solide ou une pergola, sa hauteur parfois supérieure à 4 mètres le nécessitant .

rosier-arbuste haut de 2 m et plus, s’installe en isolé ou à quelques uns en triangle . Fleurissement de Juin à Octobre.

rosier-tige trouve facilement sa place près de l’habitation ou en clôture de jardin.

 rosier-couvre sol a un rôle de couverture en premier plan des massifs floraux et muselle activement le développement des adventices et des herbes folles .

Les roses lyonnaises

Le conservatoire des roses lyonnaises fonctionne de façon active depuis 2008.

Des variétés de roses les plus représentatives des obtenteurs de la région lyonnaise ont été implantées dans la nouvelle roseraie conservatoire créée au Domaine de Lacroix-Laval. Elles viennent de pépiniéristes locaux et nationaux.
Pour celles dont les variétés d’origine locale ne sont plus du tout disponibles en France aujourd’hui, ils se sont tournés vers des pépinieristes et conservatoires d’autres pays.

Ainsi au cours de l’été 2008, Fabien Ducher (rosiériste et membre du comité de pilotage du CRBA) effectue un voyage en Italie dans la célèbre roseraie du professeur Fineschi (l’une des plus grandes d’Europe). Il rapporte des greffons de variétés créées à Lyon.

Elles ont été plantées à l’automne 2009 dans la roseraie conservatoire du Domaine de Lacroix-Laval.
Ces variétés, désormais uniques dans les collections françaises, sont progressivement multipliées afin de les réintroduire au sein des réseaux (jardins publics, jardins privés, roseraies et catalogues des professionnels).
Au total, ce sont 378 rosiers plantés pour environ 120 variétés retrouvées provenant d’une trentaine d’obtenteurs différents.
Alors n’hésitez pas à vous adresser à Fabien Ducher pour vos rosiers afin de réimplanter des rosiers locaux.

Les rosiers de La microferme permacole de La Source dorée

Notre jardin comporte un certain nombre de ces arbustes magnifiques.  Personnellement, j’affectionne plus particulièrement près de notre terrasse, les grosses fleurs blanches et odorantes d’un rosier dont le nom de variété est « Jeanne Moreau ».

pour sa part Nathalie préfère les tous simples et vigoureux rosiers rugosa qu’elle aime installer dans la forêt jardin.

Aussi, comme nous sommes en ce mois de Septembre, en pleine période de bouturage, j’ai entrepris d’en faire quelques boutures, j’en profite pour consigner ci-dessous la méthode utilisée.

Bouturage du rosier

– Sélectionner une belle tige bien droite de l’année présentant 3 yeux et un bourgeon frais.

– Sectionner en biseau une longueur de 30 cm environ, couper le haut de cette tige pour n’en conserver que la partie inférieure.

– Effeuiller la tige pour n’en laisser que les 2 feuilles du haut.

– Enlever les épines de la partie qui sera enterrée.

– Planter dans un pot empli de terreau et tuteurer.

– Arroser sans exagération et surveiller l’arrosage chaque jour

– Conserver dans un espace à mi ombre, de préférence sec et aéré.

Et voilà, il ne vous restera qu’à mettre en terre au printemps !!!!!!

Trucs et Astuces

– Ces bouturages peuvent s’effectuer jusqu’en Octobre Novembre, mais ceux réalisés en fin d’été ont de plus fortes chances de reprise et de vigueur.

– On peut également faire un mélange de sable et terreau, si la vérification de l’humidité constante ne peut être assurée.

– Pour favoriser la reprise on peut également appliquer de l’hormone de bouturage sur la partie qui sera enterrée.

– Le rosier et sa bouture sont très sensibles aux attaques de l’oïdium, dès les premiers constats, supprimer les feuilles atteintes délicatement, pour éviter de répandre les spores. Puis appliquer en pulvérisation de la bouillie bordelaise, fongicide naturel à base de cuivre.

 

Le papé de la Source Dorée 

 

 

 

 

La Source dorée sous le signe la Santé

à 2 pas du château de la perollière

 

Ce début d’été  s’est placé sous le signe de la santé. C’est bien naturel pour la maison du Professeur Léon Bérard non ?

Felix Mangini fameux industriel de la fin du 19 ème siècle a installé son château à Saint Pierre la palud et a construit une maison à 2 pas du chateau de La perollière pour sa fille Hélène Mangini et son gendre Léon Bérard.

Ces personnages ont beaucoup oeuvré pour la région lyonnaise, humanistes et mécènes ils ont laissé leur empreinte et ont aujourd’hui encore beaucoup à nous transmettre.

C’est avec surprise et plaisir que nous avons été contacté prioritairement par le secteur médical pour accueillir des séminaires professionnels.

Des séminaires d’entreprises du secteur médical

Après Biomerieux et Sanofi nous avons accueilli l’IARC (Agence internationale de recherche sur le cancer) qui a choisi la Source dorée pour son séminaire de créativité. Le thème de la résilience bien connu en permaculture a été évoqué par cette équipe de chercheurs originaires de tous les continents et basée à Lyon à 2 pas du Centre de cancérologie Léon Berard.

La visite commentée de notre micro ferme permacole a suscitée une nouvelle fois beaucoup d’intérêt et des liens évidents avec le sens de ces journées de travail.

La permaculture est en effet un support démonstratif des sujets complexes qui se posent à nous au coeur d’une société humaine qui se cherche.

La maison de Léon Bérard accueille une conférence sur le cancer

L’événement organisé par l’association MERCI sur la Saga Mangini et Bérard nous a permis d’accueillir une conférence du Docteur Charretier du Centre Léon Berard sur le contexte environnemental du cancer.

Et le soir même nous recevions une partie de la famille Mangini au restaurant qui s’était déplacée pour à l’occasion de ce week end consacré à leurs ascendants.

 

 

 

Des souvenirs évoqués et le bonheur de vivre et partager ce moment en famille autour des belles assiettes du Chef Jérôme munster ont éclairé cette soirée émouvante.

Ces événements nous ont permis d’ouvrir une nouvelle fois les portes de La Source dorée aux amoureux de l’histoire et de s’ancrer toujours plus localement dans le paysage local.

Comment la permaculture a  pénétré notre petite entreprise

Un projet global et diversifié

La Source dorée a démarré sous l’impulsion d’un couple de « quincados » (Philippe et Nathalie) qui souhaitait, à leur petite échelle, construire un lieu de ressourcement durable, carrefour de toutes les envies et de tous les milieux.

La Source dorée comporte plusieurs pôles qui concourent au même objectif et collaborent de façons diverses au projet global. Lieu de diversité de compétences, sous des formes  juridiques diverses. les pôles se soutiennent et se valorisent réciproquement.

En mouvement permanent, chaque pôle constitue un pétale qui construit la fleur du projet global. Tel le restaurant qui est en inter-relation forte avec la ferme, l’activité de formation, les séminaires d’entreprises et l’accueil touristique, chaque pétale enrichit la fleur.
Cette petite entreprise fait son chemin pas à pas construisant son « écosystème » avec pour mot d’ordre la diversité et la complémentarité.

Depuis 4 ans elle évolue vers un modèle de plus en plus permaculturel.

La permaculture a démarré  par la ferme :

La permaculture a pénétré d’abord le jardin pour devenir une micro ferme permacole de 7 hectares.

Notre projet agricole a démarré il y a 3 ans. 3 années à expérimenter, et à faire de superbes rencontres et belles amitiés. Nous avons planté des arbres et fait nos armes sur de petites surfaces et en 2016 nous sommes plus clairs et en ordre de marche pour démarrer notre production de façon plus professionnelle.

Durant ces 3 annnées en pratiquant en se confrontant à nos habitudes et nos réflexes, nous avons beaucoup changé, nous pouvons dire que « notre ADN » est en mutation.

entreprise et permaculture ?

Notre petite entreprise devient globalement permacole.Tout est loin d’être parfait mais la démarche et l’éthique de la permaculture nous guident.
Des changements profonds se mettent en place individuellement et collectivement.
La révolution intérieure et extérieure est en marche à La Source dorée avec ses coups de tempête, ses moments de douceurs, de joies, de crises. Avec ses paroles et ses silences, comme la nature nous tentons de faire vivre ce projet en constante évolution.

Petit à petit les principes : « prendre soin de l’homme, prendre soin de la terre et partager équitablement les ressources » participent à nos modes de fonctionnement et prennent de la raisonnance.

Pourquoi la permaculture guide notre entreprise ?

La permaculture est avant tout une approche systémique des écosystèmes éclairée par une démarche de biomimetisme qui finalement nous fait redécouvrir des principes évidents de la vie et qui s’appliquent à toute organisation.

Ce qui distingue la permaculture d’autres démarches c’est la façon aboutie dont elle aborde le design et l’efficacité dans le respect de la vie. C’est en pratiquant chaque jour et en observant avec tous nos sens que nous jonglons entre l’action et la réflexion issue d’une observation respectueuse et humble de la nature.

A la Source dorée par exemple les questions sur les ressources sont régulièrement posées de quelles ressources avons nous besoin ? et quelles sont les ressources que nous pouvons  utiliser à moindre besoin énergétique ? quelles sont celles que nous pouvons trouver ou échanger à proximité ? ex les déchets verts de nos voisins, les branchages deviennent du mulch. Nous essayons toujours plus de transformer nos déchets en ressources ex : un tronc d’arbre devient une sculpture, les bidons de cuisine des bidons pour nos purins etc … Finalement nous ne jetons plus grand chose, tout devient utile.

Nous avons aussi découvert que notre site pouvait devenir le terreau du développement de nombreuses ressources humaines et que celles ci avaient de gros potentiels d’inter relations vertueuses qui concourt à l’enrichissement du projet.

C’est ainsi que chaque pôle est porteur de l’activité des autres pôles, chacun sait ce qui se passe dans les différents pôles et chaque mois des points d’avancée sont partagés, chacun peut réagir ou contribuer à une action d’un pôle voisin. les inter-relations se développent et il nous reste encore du chemin pour que nous expérimentions tout le potentiel de cette belle richesse, coeur du projet.

Une entreprise :  mais avec quelle intention ? 

La permaculture n’est pas une boite à outils de pratiques de culture mais un guide pour se positionner dans la complexité d’un écosystème. Ce qui permet de trouver sa place en interrelation avec le vivant en optimisant ses ressources et en économisant celles de notre environnement.

Le design est un terme anglais  qui englobe plusieurs notions, qui peut s’appliquer à toutes les formes d’écosystème.

Que ce soit sur son balcon, dans jardin, dans une ferme, une entreprise, un territoire, il s’agit d’écosystèmes qui nécessitent  : une vision à long terme,  une éthique, des modalités inter-relationnelles, de l’observation,  de l’organisation dans l’espace et le temps, une recherche d’efficacité en utilisant le moins d’énergie possible et la recherche de la responsabilité communautaire.

La permaculture est une façon de démontrer qu’il est possible d’agir avec plutôt que contre, la nature nous indique la voie que nous avons peut être perdue de vue.

Tout comme on cultive son jardin, on cultive aussi sa relation à soi et à l’autre David holmgreen